Batuk, sonorités électroniques sud-africaines

L'album de Batuk, Kasi Royalty, une ode à la culture urbaine sud-africaine. © DR

Batuk dévoile son nouveau clip Deep Ocean Deep, issu du dernier album Kasi Royalti sorti ce mois-ci. Un collectif d’afro-house engagé à suivre de près.

L’afro-house bat son plein en Afrique du Sud, avec une multitude de jeunes artistes qui remettent la musique traditionnelle africaine au goût du jour. Parmi eux, on retrouve Batuk, un duo (autrefois trio avec le producteur afro-house Aero Manyelo) composé de Spoek Mathambo, fondateur du projet et figure de proue de la scène électro-africaine, et la chanteuse Carla Fonseca alias Manteiga. À la différence des sonorités house tout droit venues d’Ibiza, Batuk insère un groove puissant qu’il puise dans ses racines africaines. Musique tribale, chants traditionnels africains, zouk, kwaito, shagaan, jazz-soul et house, un savoureux cocktail que l’on n’a pas l’habitude de goûter. Cette musique, Batuk l’utilise pour réinvestir la culture urbaine africaine issue des townships de Johannesburg dont ils sont originaires. Le collectif s’en sert aussi à des fins politiques pour lutter contre la xénophobie, la pollution ou encore le patriarcat. Il crée une musique positive et bienveillante qui unit et prône l’affirmation de soi.

Avec leur premier album, Musica da Terra, sorti sur le label Teka Music, les artistes exploraient les sonorités traditionnelles africaines entrecroisées à l’électro et les musiques d’ailleurs. Un album avec de multiples collaborations d’artistes africains dans plusieurs langues qui évoque l’ouverture au monde, le partage mais aussi de la question du véritable « chez soi ». Aujourd’hui, ils reviennent avec Kasi Royalti. Un album plus personnel cette fois, qui célèbre la culture des quartiers populaires sud-africains puisque « kasi » désigne les townships en argot sud-africain. À travers une série de 12 morceaux, les artistes invitent à la danse mais dénoncent aussi divers problèmes sociétaux tels que le patriarcat, le conformisme ou la cause environnementale. Dans Deep Ocean Deep, leur tout dernier clip, on retient sa respiration pour une plongée sous les eaux avec la sirène Manteiga. Sa voix envoûtante nous fait vivre un périple hypnotique entre le beat house et les mélodies percussives et tribales. Mais derrière ces harmonies légères, Batuk dénonce la pollution grandissante des hommes qui menace la faune et la flore sous-marine.

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