Critique | Musique

Barrence Whitfield and the Savages – Dig Thy Savage Soul

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

ROCK | Une bonne bouille, le Barrence Whitfield. Lunettes noires, chapeau feutre, pipe au bec et surtout sourire de brigand: le genre de type faussement débonnaire, capable de vous retourner une salle en deux hurlements.

Barrence Whitfield and the Savages - Dig Thy Savage Soul

Né Barry White (1955), le chanteur a très tôt changé son nom pour éviter qu’on le confonde avec feu le crooner du même nom. A l’audition, il est cependant impossible de mélanger le miel de l’auteur de You’re The First, The Last… avec les rugissements de Whitfield. Repéré au début des années 80 par Peter Greenberg (le groupe rock garage The Lyres), qui formera les Savages pour l’accompagner, il sortira une série de disques de rock juteux, avant de disparaître plus ou moins de la circulation. Depuis l’an dernier, les vieux briscards ont cependant décidé de relancer la machine. Sur Dig Thy Savage Soul, elle tourne à plein régime. Dès The Corner Man, morceau quasi proto-punk, les guitares envoient le bois, les cuivres bavent, tandis que Whitfield rugit comme un beau diable. Sur I’m Sad About It, le chanteur couine encore davantage comme un possédé, entre Little Richard et Screamin’ Jay Hawkins. Giclées rockabilly, blues volcanique, boogie-woogie bien serré: le scénario est évidemment cousu de fil blanc, mais se laisse déguster comme un bon petit plat -épicé- de grand-mère.

  • BARRENCE WHITFIELD AND THE SAVAGES, DIG THY SAVAGE SOUL, DISTRIBUÉ PAR BLOODSHOT/BERTUS.

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