3 questions à Michael Mayer

© Simon Fernandez

Avant de sortir son nouvel album, le patron de Kompakt sera présent avec ses camarades de label, ce 14 septembre, pour la rentrée du Libertine/Supersport, à Bruxelles, au Ciné Mirano.

En octobre, Kompakt soufflera ses 20 bougies. Comment présenter le label?

En toute prétention: imaginez-vous la Factory d’Andy Warhol, mais au XXIe siècle et à Cologne. Nous mixons différents genres de musique, parce que rien n’est plus ennuyeux que suivre un style aveuglément. Faites par exemple collaborer un groupe de rock indie avec un producteur techno, et cela commence à devenir intéressant.

Cet éclectisme se reflète-t-il dans votre propre travail?

Absolument. Je ne suis pas un puriste. La techno que je pratique est très directe, in your face, mais mélangée avec une dose de pop et un soupçon de disco. Mon prochain album, intitulé Mantasy, est d’ailleurs un disque sur lequel on peut danser, mais qui peut aussi s’écouter dans votre divan, à la maison.

Est-ce que vous ne trouvez pas triste que la dance soit devenue un produit hyper-commercial? Le cas David Guetta et consorts…

Je dois avouer: je ne connais de Guetta que ce que je peux entendre dans le taxi. Pour le reste, je n’écoute pas la radio. Cela dit, je trouve intéressant de voir que la dance a pris la place du hip hop et du R&B aux Etats-Unis. La musique qui remplit les grands stades n’est pas nécessairement celle que je préfère, mais elle a au moins le mérite de rassembler les jeunes amateurs de musique à l’esprit ouvert. C’est juste dommage que seuls 5% du public de Skrillex ou d’Avicii trouve son chemin vers des labels plus expérimentaux comme Kompakt (rire).

A.I.

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