PS4 et DualShock 4: faim de parties

© Sony
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

L’annonce de la PlayStation 4 prouve que Sony a bien changé depuis les années 90. Cloud gaming, manette tactile et graphismes incertains: bienvenue en 2013.

1995. Taper fort et vite. Avec sa première PlayStation, Sony UK veut grandir et balaye d’un coup de joystick les kids. La génération clubbing est désormais en ligne de mire avec des PlayStation Rooms plantées dans les épicentres nocturnes du pays. Prioritaire, l’incontournable Ministry of Sound à Londres est sur la guest list. Le public cible affiche désormais la vingtaine. La bande originale de WipEout est entre autres signée par Orbital, Leftfield et les Chemical. Figurant parmi les premiers titres de la console grise, ce jeu de course futuriste est dessiné par les Designers Republic. Une claque et une révélation pour ces graphistes habitués à travailler le flyer et la pochette d’album (Autechre, Aphex Twin, Supergrass et Moloko).

Dix-sept ans plus tard, fin de la récré. Sony présentait le plus sérieusement du monde sa PlayStation 4 à la presse il y deux semaines en dévoilant sa manette à pavé tactile, la DualShock 4. Circulez, il n’y a pas de console visible. Un teasing froid et sans panache. Place au calcul marketing savant. L’époque où le constructeur distribuait des flyers en carton prédécoupé, utiles pour rouler de la weed au festival Glastonbury, s’est évaporée.

En 1995, Massive Attack se vantait publiquement d’avoir pu décrocher une PlayStation avant tout le monde, grâce à sa tournée japonaise. Aujourd’hui, la nouvelle bécane (attendue fin d’année) de Sony dont les specs ont été officialisées n’est plus une machine à rêves. Plus que les joueurs déçus de l’absence de 4K, l’avis de certains développeurs ne rassure pas. Neil Thompson, le directeur artistique de Dragon Age et Mass Effect, estime ainsi que l’évolution graphique des plateformes next-gen est moins flagrante qu’entre les deux générations précédentes. En attendant des cas concrets, le Luminous Engine de Square Enix en met plein la vue. Tout comme la cité très GTA du Watch Dogs d’Ubisoft. Et surtout le tout nouveau Deep Down de Capcom.

Les yeux dans les jeux

Cet action RPG médiéval fantastique s’est ainsi dévoilé au fil d’une vidéo montrant un chevalier dont les mouvements sont plus vrais que nature lorsqu’il se couvre derrière un mur. Le réalisme de l’animation des visages en temps réel et les effets de transparence de la glace laissent également bouche bée. Au-delà de ce débat cosmétique, la PlayStation 4 repense pour la première fois la DualShock, sa manette fétiche, qui s’équipe d’un nouveau haut-parleur et d’une prise casque.

La DualShock 4 se pare aussi d’un pavé tactile au centre qui devra encore faire ses preuves. Comme en témoigne le touchpad arrière de la Vita, une bonne idée hardware ne vaut en effet pas grand-chose sans un prolongement ludique valable. Promis à un bel avenir, par contre, la possibilité de lancer un jeu avant la fin de son téléchargement réjouit. Autre point technique qui ravira les pro-gamers et autres narcisses du pad, la touche « Share » diffuse en direct sa partie aux yeux du monde entier. Ce tour de passe-passe n’est pas le seul à utiliser le cloud gaming (merci le rachat de Gaikai) puisqu’on note également du streaming de démos et de productions old-gen. La mémoire collective ludique n’est plus entre les mains des joueurs…

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