Lemmy n’est pas mort

Lemmy dans Brütal Legend © Electronic Arts
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Sur Amiga en 1992 ou dans les mains du père de Monkey Island, Lemmy Kilmister entretenait un rapport étroit avec le gaming. Explications, six pixels sous terre.

« Chez lui, assis devant son jeu vidéo préféré, en compagnie de sa famille. » Le funeste communiqué de Motörhead annonçant le décès de Lemmy Kilmister, le 28 décembre dernier, ne précisait pas le titre du jeu devant lequel le Britannique s’est effondré. Dans tous les cas, ce n’est pas avec une guitare mais bien avec un joystick dans la main que l’homme aux sideburns épiques fut victime d’un (vrai) game over. On dit de Lemmy que des pages entières d’high-score affichant son nom clignotent sur une borne d’arcade du Rainbow Bar, son QG du Sunset Boulevard à Hollywood. L’aura du gaming s’est faite toujours étrangement clémente avec la figure mythique du heavy metal.

Inutile d’embellir ou d’idéaliser la chose pourtant. Lorsque Motörhead sort en 1992 sur Amiga et Atari ST, ce jeu de baston ne vaut pas plus que les centaines d’objets merchandising que Lemmy et ses potes traînent encore aujourd’hui sous forme de casques audio, bikinis et autres bières. Le premier contact avec le beat them all entre Double Dragon et Golden Axe est même rude, puisque le joueur prend en main une version cartoon un peu grossière de Lemmy. Objectif? Sauver les membres de son groupe à travers six niveaux en sifflant des bières pour régénérer sa santé et en balançant des coups de guitare.

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Hip hop, country, karaoké (!), ska, acid house… Sans vraiment se prendre au sérieux, le titre budget explore et détruit des niveaux liés à des styles musicaux. Une production de commande pas folichonne mais plus réussie que Paul McCartney’s Give My Regards to Broad Street ou Revolution X d’Aerosmith, par exemple. Rock et jeu vidéo ne sont d’ailleurs pas forcément antagonistes. On retiendra ainsi les clowns terrifiants du quake-like de KISS: Psycho Circus-The Nightmare Child ou encore plus récemment le clin d’oeil à Donkey Kong d’Iron Maiden: Speed of Light.

Métal Hurlant

Regardant toujours vers le ciel sur scène, Lemmy l’a finalement rejoint et laisse une apparition mémorable sur Brütal Legend. Suivant les péripéties d’un roadie interprété par Jack Black, le jeu de Tim Schaffer (Monkey Island et Day of the Tentacle) le castait ainsi, il y a six ans, en guérisseur mystique jouant d’une basse magique aux cordes de toile d’araignée. Le beat them all stratégique (qui s’offrait également Ozzy Osbourne) livrait un gameplay perfectible. Mais son univers parallèle peuplé de figures mortuaires et de métalleux amnésiques (à qui il fallait inculquer les bases du rock!) pourrait bien devenir culte.

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Autre objet que les fans du chanteur d’Ace of Spades devraient s’arracher, Motörhead: Through the Ages devrait sortir en ce début d’année, soit la dernière incarnation de Lemmy dans un jeu vidéo. Ce DLC dédié à Victor Vran regroupera en effet douze inédits du groupe. Empruntant l’approche hack’n’slash de Diablo mais s’en démarquant par des sauts et des roulades, le titre explorera l’Ouest sauvage en mode steampunk, la Seconde Guerre mondiale et les cercles de l’enfer. Une dernière explosion que l’on a hâte de ressentir en compagnie des membres du groupe. Avant que le rideau ne tombe pour de bon.

Motörhead: Through the Ages
Motörhead: Through the Ages© Haemimont Games

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