Zodiaque

C’était un ouvrage comme seul le XIXe siècle pouvait en concevoir. En mettant en chantier leur Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, paru en 52 fascicules de 1873 à 1917, Charles Victor Daremberg et Edmond Saglio avaient voulu proposer aux savants de leur temps une somme sur l’Histoire ancienne qui pût concurrencer les réalisations allemandes de l’époque. Franz Cumont, qui était alors considéré comme un des maîtres européens de l’Histoire des religions, avait accepté d’y partager son extraordinaire science des religions antiques -et avait rédigé pour le Dictionnaire pas moins de huit entrées, toutes de la taille d’une grosse étude. Zodiaque en fait partie. Elle rassemble une masse étonnante de connaissances sur la naissance et le développement des sciences astrologiques et astronomiques, dont la plus grande particularité est peut-être que ne s’y exprime jamais la distinction entre croyance et réalité. Pour Cumont, le zodiaque était ce qui permettait de comprendre une manière de voir le monde -et ce que cette manière rendait possible chez ceux qui avaient choisi de l’adopter. Comme l’explique Maxime Rovere, dans sa préface à cette réédition du texte de l’historien belge, Cumont ne cherchait pas la vérité dans les idées anciennes sur le zodiaque, mais les chemins empruntés par les humains pour s’arranger avec les énigmes de leur existence. C’est plus actuel que jamais.

De Franz Cumont, éditions Rivages, 112 pages.

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