A TRAVERS LE FESTIVAL VIA, MONS ET MAUBEUGE CÉLÈBRENT LES ARTS VIVANTS ET NUMÉRIQUES. A VOS AGENDAS… ÉLECTRONIQUES.

Festival international interdisciplinaire, VIA, créé il y a déjà un quart de siècle, est devenu une vraie plateforme contemporaine pour le théâtre, la danse, la musique et les arts électroniques. Du 20 mars au 3 avril, de performances en spectacles, de promenades en installations numériques, l’événement fera battre le c£ur de Mons, Maubeuge et, à l’occasion, celui de Jeumont et Feignies. Pour la 2e fois, un focus nouveau théâtre français se greffe à la programmation du festival et proposera 10 spectacles en 4 jours. A travers Electronic City, le collectif français MxM mixera théâtre, vidéo et électro tout en signant une réflexion sur la solitude et l’aliénation de l’homme d’aujourd’hui. Superamas défiera les lois du théâtre. Quant à François Orsoni et au Théâtre de NéNéKa, ils s’attaqueront à Jean la chance (une pièce inachevée du jeune Brecht). On a déblayé le reste pour vous.

1. exposition PARANOÏA

Avant d’être présentée à la gare Saint-Sauveur de Lille, Paranoïa fait une effrayante halte à Maubeuge. L’exposition conçue à Créteil réunit 27 installations et 10 créations d’artistes qui ne sont pas présentés dans les galeries. Son idée? Interroger nos peurs. Peur du quartier, du voisin, du poisson rouge… Entre les créatures transgéniques du Canadien Adam Brandejs, la sculpture de fumée de Félicie d’Estienne D’Orves et les jeux de vidéo surveillance de Martin Le Chevallier, on trouve Eduardo Kac qui a greffé son sang et son ADN dans des graines de pétunia. Dites-le avec des fleurs…

DU 24/3 AU 01/04, À L’ESPACE SCULFORT (MAUBEUGE).

2. cinéma/danse KISS & CRY (NANODANSE)

Quand l’un des plus grands réalisateurs belges rencontre une chorégraphe directrice artistique de Charleroi/Danses et l’une des plumes les plus sollicitées de Belgique francophone, ça donne Kiss & Cry. Un spectacle inattendu et, on l’imagine, barjot, qui mêle danse et cinéma et nous invite dans le nanomonde pour comparer l’exploration de l’infiniment petit et de l’infiniment grand. Utilisant à la fois la technologie et l’artisanat, Jaco Van Dormael, Michèle Anne De Mey et Thomas Gunzig se sont résolus à faire du spectaculaire avec du tout petit. Une danse des doigts, des petits mondes cachés, des intempéries miniatures et des personnages chevauchant une tortue géante peuplent un voyage qui se promet onirique.

LE 20/03 À 16 H DU 21/03 AU 25/03 À 20 H, AU MANÈGE (MONS).

3. déambulation PARCOURS URBAIN

La ville de Mons ne demande qu’à se faire redécouvrir. Quand ce n’est pas dans le cadre de Citysonics, c’est à travers VIA et un parcours urbain qui mène de fantasmagorie technologique ( Dors mon petit enfant) en spectacle déambulatoire ( Se Fondre), s’invite dans le remue-ménage d’un supermarché pour une réflexion anticonsumériste ( Wondermart) et se téléporte de la cité du Doudou à celle de Manneken-pis ( C.A.P. E.). Un doux reniement invite à suivre les pensées d’un jeune homme qui vient de perdre une amie chère. Installation-performance, Distorsions urbaines secoue la danse, la musique et l’architecture pour mieux décrypter la ville. K, a society/ Monster implante un £il cybernétique dans le front de chiens jouets. Tandis que Carcans est une installation vidéo réservée à une élite triée sur le volet. J’ai dit sans les baskets…

LE 26/03, DE 14 H 30 À 17 H 30, DANS MONS.

4. performance VJ LATITUDE (31°10N/121°28E)

Collectif londonien créé au beau milieu des années 90, D-Fuse bouscule les conventions qui veulent que les musiciens se produisent sur scène et que les artistes exposent leurs £uvres dans des galeries. D-Fuse combine spectacles live et vernissages, explore des supports créatifs allant de l’architecture à la photographie, en passant par le film et les performances audiovisuelles. Les Anglais, qui ont entre autres collaboré avec l’Orchestre symphonique de Londres (pour une chorégraphie vidéo), BMW, Nike, Nokia et Beck (sur le DVD Guero), proposeront avec la performance live audiovisuelle Latitude une expédition dans l’espace urbain et les paysages sonores de la Chine contemporaine. Direction Shanghai, Guangzhou, Chongqing, dont Matthias Kispert a enregistré les bruits pour construire un pont entre sons de la vie en ville et £uvres visuelles du collectif.

LE 24/03, À 23 H, À LA MAISON FOLIE DE MONS.

5. installation K, A SOCIETY/BEETLE

Basé sur une série d’installations (séquences filmées, objets, situations) dont 3 sont présentées à Mons, K, A Society fait écho à l’£uvre de Kafka qui présentait la société comme un système oppressant, un mauvais rêve dont on n’est pas sûr de se réveiller. Projection monumentale de 2 heures, Beetle dévoile la métamorphose d’un cocon larvaire en un coléoptère de l’espèce Dynaste Hercule. L’un des insectes les plus imposants et les plus forts au monde. Une lutte entre la vie et la mort s’engage. Tandis qu’Adrien Lambinet (Musiques Nouvelles) et Chirstophe Bailleau (électro, audio hybride) s’adonnent à une « comprovisation »…

LE 23/03, À 21 H 30, AU THÉÂTRE ROYAL DE MONS.

TEXTE JULIEN BROQUET

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