Un été sans maman

Grégory Panaccione est un auteur capable du meilleur comme du pire. Sa nouvelle BD le ramène à ses premières amours: le récit (presque) muet. Sous le giron de son éditeur Lewis Trondheim, il nous livre cette fois une très belle histoire. Simple et poétique, elle nous conte l’été d’une petite fille, passé en Italie chez une amie de sa maman. Cette amie a comme compagnon un personnage haut en couleur, fort en taille et à la blonde crinière bien connue des lecteurs de Panaccione. Ils habitent sur la plage d’une petite île. La gamine et un copain qu’elle s’est faite sont témoins de phénomènes étranges qui semblent échapper totalement aux adultes. D’abord, il y a l’apparition d’une petite créature vivant dans les murs du cabanon, qui a le pouvoir de faire vieillir et rajeunir les gens. Ensuite les deux enfants reçoivent la visite sur la plage d’un poisson doté de jambes et chaussé de godillots. Ces créatures seront les seules douées de parole, laissant les humains communiquer par signes ou images. Elles semblent vouloir également attirer les enfants vers l’île. Panaccione s’est inspiré d’un événement tragique qui s’est déroulé dans les années 50 au large de l’île Gallinara dont il donne une rapide explication en fin de volume, laissant le lecteur à ses supputations. Il en livre une vision allégorique très touchante et souvent drôle.

Un été sans maman

De Grégory Panaccione, éditions Delcourt, 280 pages.

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