Trackers (saison 1)

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Coproduction sud-africaine, américaine (Cinemax) et allemande (ZDF), Trackers démarre comme un thriller d’espionnage international, proposant des intrigues multiples, au départ sans trop de rapport entre elles: une menace terroriste (forcément islamiste) sur un match de foot, une infiltration de la cellule qui tourne au vinaigre, les services secrets présidentiels au centre d’un scandale et menacés de fermeture, un trafic de rhinocéros et de diamants en provenance du Zimbabwe. Il faut un certain temps avant que les pièces du puzzle trouvent matière à s’assembler, délivrant un scénario pas si complexe que son déroulé un peu lent ne le laissait entendre. En revanche, très vite, ça tire dans tout les sens, ça explose, ça course-poursuite. Dans un ensemble de personnages qui tient plutôt bien la note, Lemmer, ancien flic devenu trafiquant, et Milla Strachan, analyste des services secrets séparée d’un mari abusif, sont de loin les plus intéressants, montrant plus de profondeur que les gangsters sadiques, les terroristes pas trop futés, les agents secrets dépassés et les dirigeants gangrénés par la corruption. Les acteurs s’en sortent, mais le tout manque un peu de liant. L’équipe d’auteurs sud-africains dirigée par Robert Thorogood parvient difficilement à établir une réelle connexion entre les personnages et leurs quêtes respectives.

Série créée par Robert Thorogood. Avec James Gracie, Rolanda Marais, Ed Stoppard.

6

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