STAR WARS BATTLEFRONT S’ÉLOIGNE DE LA SORTIE EN SALLES DU RÉVEIL DE LA FORCE POUR MIEUX HONORER LA SAGA. UN SHOOTER ONLINE POLYMORPHE, INÉGAL MAIS JUBILATOIRE.

Star Wars Battlefront

ÉDITÉ PAR ELECTRONIC ARTS ET DÉVELOPPÉ PAR DIGITAL ILLUSIONS CE, ÂGE: 16+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 4 ET XBOX ONE.

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Le feulement métallique et rauque d’un X-Wing déchire le ciel de la planète glacée d’Hoth. Pourchassé par un Tie Fighter, le chasseur mythique des Rebelles tape une chandelle pour l’esquiver. Et perce ainsi un essaim de vaisseaux pilotés par une vingtaine de gamers qui s’affrontent en ligne. Les plus futés se cachent dans des nuages, beaux à en mourir. Des fougères moites d’Endor aux rochers édentés de Tatooine, le nouveau Star Wars Battlefront se hisse de fait comme une sublime répétition générale, un mois avant la sortie en salles du Réveil de la Force.

Electronic Arts aurait pu financer un jeu à valeur de porte-clés publicitaire -une mauvaise habitude dans l’industrie du gaming. Mais l’éditeur a préféré demander à Digital Illusions CE de s’occuper du chantier. Plutôt que d’ouvrir un scénario parallèle comme celui de Shadows of the Empire sur Nintendo 64, l’auteur des Battlefield y déploie son savoir-faire en matière de joutes en ligne. Monumentales, ces dernières invoquent des armées de 40 joueurs. Le gameplay triangulaire avance lui entre first person shooter, third person shooter et séances dedogfights.

De l’imparable Capture the Flag au très classique Team Deathmatch (deux équipes face à face), les nombreux modes de jeu de Battlefront humilieront le gamer novice. Résilience requise. Certes, une poignée de missions solos décousues et inintéressantes aident à prendre les personnages et les véhicules du jeu en main. Mais elles n’enseignent aucun rudiment de stratégie. Pis, le débutant béotien souffrira également de pétoires peu puissantes face aux habitués mieux équipés.

Comme au cinéma

Passé les débuts rudes, Battlefront réjouit, avec ses arènes de combat à l’architecture et à la topographie malignes. Le mouvement perpétuel y est la clé, et un accessoire comme le jetpack brille pour fuir en urgence un tir nourri. Spectaculaire, le mode Walker Assault ne déroge pas à cette règle, puisqu’il plonge les équipes dans des batailles épiques où troupes au sol, vaisseaux et engins terrestres zèbrent le ciel de lasers. Proche de la scène d’ouverture de L’Empire contre-attaque, cette joute offre les commandes d’AT-AT et d’AT-ST (les quadrupèdes et bipèdes emblématiques de la saga). Le tout au fil d’une prise en main arcade, à l’image du jeu dans son ensemble. Offrant également (mais sans panache) les superpouvoirs de Luke, Vador et autre Palpatine, les combats au sol souffrent d’un intérêt inégal. Les amateurs du genre y trouveront toutefois matière à étancher leur soif. Tout le contraire des phases aériennes. Prendre en main X-Wing, Faucon Millenium et autres Tie Interceptor éblouit. Mais contrairement à Lucas Arts en son temps, DICE n’est pas un spécialiste de la simulation spatiale. Et cela se sent. Impossible ainsi de verrouiller un ennemi, si bien qu’on perd le fil de l’action. A quand une vraie version online du Tie Fighter de 1994?

MICHI-HIRO TAMAÏ

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