« Fear Inoculum »

C’est peu de dire qu’il s’agit d’un événement. Ses fans l’attendaient en se rongeant les ongles. Certains commençaient même à désespérer. Alors qu’on en parlait déjà en 2013, Fear Inoculum est le premier album de Tool depuis treize ans. Treize ans et la sortie de 10,000 Days, qui 18 mois après sa sortie, s’était écoulé à plus de 2 500 000 copies. Fini pour les chiffres. Pas de lien digital (pour la presse belge en tout cas), obligation d’aller à Amsterdam ou plus récemment dans les bureaux belges de Sony pour écouter la bête, enregistrée avec Joe Barresi (Kyuss, The Melvins, Tomahawk) et produite par le groupe… Précautions exagérées obligent, il aura fallu attendre son apparition sur Spotify pour se faire une idée.

Fear Inoculum est un disque dur. Un disque lourd. Pas mal de claviers sont venus se glisser dans la musique des Américains et Maynard James Keenan chante en mode A Perfect Circle. Mais la proposition reste radicale. Toujours aussi singulière. Et forcément pas évidente à digérer. Derrière ses percées tribales et ses élans jammesques, ses longues plages qui dépassent généralement les dix minutes, Fear Inoculum parle d’apprivoiser ses peurs plutôt que de les laisser nous consumer. Tout ça dans une beauté sombre, une grandeur noire à la croisée du métal, du rock progressif et parfois des musiques moyens-orientales. Disque exigeant et puissant qui demande de l’attention et du temps, Fear Inoculum contient sept chansons dans sa déclinaison physique mais trois de plus -des interludes instrumentaux- dans son format numérique (les pistes 3, 5 et 10). L’attente récompensée.

Distribué par Tool Dissectional/Sony.

7

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