Myriam Leroy
Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

20.50 BE 1

UNE SÉRIE AMC, CRÉÉE PAR FRANK DARABONT ET ROBERT KIRKMAN. AVEC ANDREW LINCOLN, SARAH WAYNE CALLIES, LAURIE HOLDEN.

La saison du bikini est proche. Ami lecteur soucieux de votre ligne, voici un excellent moyen de faire régime, un tuyau plus efficace que l’anneau à l’estomac, que les gélules aux algues et les barres protéinées: The Walking Dead, une série bien gore qui vous tord et vous retourne les tripes. Tirée d’un comic américain, c’est l’histoire d’un monde brusquement envahi par les morts-vivants, des zombies qui traînent leur carcasse dans les rues et les campagnes, dans l’espoir de trouver de la chair fraîche à se mettre sous la dent. Les hommes encore en vie sont désormais l’exception. Le héros de la série, Rick, shérif adjoint d’Atlanta, est de ceux-là. Lors de la première saison de The Walking Dead, il se réveillait seul à l’hôpital, après s’être pris une balle lors d’une opération de police, et entamait un long et périlleux périple pour retrouver sa famille. L’enjeu de ce second volet sera pour Rick, désormais à la tête d’un groupe d’humains rescapés du désastre, de l’emmener ailleurs voir si une forme de répit y subsiste, loin des festins à la cervelle et des colliers d’intestins grêle. Une épopée marquée par le risque, omniprésent, et la mort de personnages importants.

Violente, sanglante, la série table sur un paradoxal réalisme, sans tous les tics habituels -notamment musicaux- des fictions qui sont censées faire peur… Avec The Walking Dead, le téléspectateur est donc plongé dans un état de tension permanente, puisqu’il ne sait jamais quand l’horreur va surgir.

Même si la série a tendance à s’enliser dans un certain systématisme, sa recette est imparable. Au point que chaque épisode de cette saison était suivi, sur la chaîne AMC, d’un talk-show intitulé The Talking Dead, où il était débriefé par les fans. On sait comme le sang, les boyaux, la rate et le cerveau peuvent exciter le téléspectateur… Mais The Walking Dead ne se résume pas uniquement à une bouillie d’organes. Elégante, elle montre notamment des plans magnifiques de paysages saisissants de désolation. A ne pas infliger néanmoins aux sensibilités et aux estomacs les plus délicats. l

MYRIAM LEROY

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