The Flaming Lips

« King’s Mouth »

Sorti en édition limitée (4 000 exemplaires) le 13 avril dernier à l’occasion du Record Store Day et distribué plus largement tel une bouffée d’air frais dans la touffeur de l’été, le quinzième album des Flaming Lips est le meilleur depuis bien longtemps. Peut-être depuis Yoshimi Battles the Pink Robots (2002) dont il est un peu le petit frère ou le grand cousin. « Conçu pour les humains de tous âges, tailles, cultures et religions », King’s Mouth est un album concept à portée universelle. Un disque enfantin. Pas dans le sens où il tomberait dans la simplicité, plutôt dans l’idée qu’il parle à nos âmes de gosses. Ceux, idéalistes, que nous avons été et dont il faut l’espérer, il nous reste encore un petit quelque chose. King’s Mouth raconte l’histoire d’un bébé royal dont la mère est morte en couches et qui se sacrifiera pour sauver son peuple. Un héros dans la tête géante duquel les Américains proposent d’aller se promener… Farfelu? King’s Mouth est à l’origine une installation immersive de leur chanteur Wayne Coyne présentée aux quatre coins des États-Unis. Une oeuvre (la tête du roi en question) dans laquelle on entre par la bouche pour s’allonger sur des coussins fluos. L’album, lui, est un opéra pop psychédélique et lumineux narré par Mick Jones (The Clash, Big Audio Dynamite) qui assure les transitions entre les chansons. Parce qu’il est ici davantage question de chansons que d’expérimentations. Même si les Flaming Lips gardent l’esprit aventureux et la musique voyageuse. Disque de science-fiction humaniste, King’s Mouth est à nouveau une fameuse expédition dans l’espace. À s’écouter pour ne pas penser à tous les Trump et les Boris Johnson d’une Terre qui en est de plus en plus tristement peuplée…

The Flaming Lips

Pop. Distribué par Bella Union/Pias.

8

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