Summer of Love

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Documentaire de Lyndy Saville.

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Il a 50 ans mais plus vraiment toutes ses dents. L’idéal s’est délité, le monde n’a cessé de mal tourner. Pourtant, le Summer of love a vu fleurir partout des hommages à son demi-siècle. Le documentaire de Lyndy Saville raconte cette espèce de mini-utopie qui a effrayé tant de familles américaines. Ces jeunes qui se laissaient pousser les cheveux, portaient de drôles de vêtements et montaient dans un van pour Haight- Ashbury, à San Francisco. Cette génération qui, aux États-Unis, risquait d’être embarquée dans la guerre du Vietnam. Cette grande idée que la jeunesse pouvait changer les choses. Musique, politique, drogue, mode (un petit tour au Bus Stop et au Biba pour aller se rhabiller psychédélique), cinéma (des extraits de Reflections in a Golden Eye et Dans la chaleur de la nuit, notamment)… Saville brosse le portrait de l’été 67 de part et d’autre de l’Atlantique. Des rues de San Francisco au UFO Club, le berceau du Summer of love londonien, en passant par le festival de Monterey. On croise brièvement le Jefferson Airplane, les Kinks, Brigitte Bardot, Twiggy, Hendrix, les Supremes et Marvin Gaye. James Brown, les Beatles, les Doors, Otis Redding, les Who, les Animals, Janis Joplin et ce Mohamed Ali qui refuse d’aller au Vietnam avec un discours très articulé faisant sens auprès des jeunes… Un docu succinct et transversal rythmé par un animateur de Radio Caroline (Johnnie Walker), le producteur Joe Boyd, l’auteure Bonnie Greer ou encore le critique de théâtre Neil Norman.

J.B.

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