Strawberry Seas

« Strawberry Seas »

Ville d’art, de sport et d’Histoire dressée sur les rives du Cher et de la Loire, Tours a enfanté le grand observateur de la comédie humaine Honoré de Balzac, un caricaturiste de Charlie Hebdo (Luz), le premier présentateur de JT noir (Harry Roselmack) et un exceptionnel gardien de foot fumeur de pétard (Bernard Lama). Mais quand il s’agit de parler musique moderne, on est bon pour causer Zaz, Ben l’Oncle Soul et reggae à la française. C’est en ces terres hostiles qu’a poussé Strawberry Seas. Trois ans après son premier EP, le groupe emmené par Raphaël Kmiec et Carine Cellupica passe avec pas mal d’aisance le cap du premier album. Trampoline renvoie aux Modern Lovers et au Velvet Underground (clin d’oeil à l’appui). Strawberry Seas a l’écume des sixties et des seventies. Il a aussi, surtout, un faible pour les années 90. Il a connu l’avènement des Strokes (ça s’entend sur Satellites) et des Arctic Monkeys. Il y a la voix de Raphaël, parfois celle de Carine, des guitares de slackers, des claviers vintage et des ambiances sépia. Teenage Freak, Lazy Girl… C’est un peu comme si tu te réveillais dans ta télé au siècle dernier, projeté et coincé dans les clips de MTV pendant Alternative Nation. Un Pavement, un petit Pixies, un coup de Sebadoh… Strawberries Seas glisse avec aisance sur toutes ces références auxquelles peuvent se joindre celles de Neil Young, de Luna, de Mac DeMarco et même le nom de Kevin Morby, qu’on jurerait chanter Ocean. Après trois ans de rodage, les Français ont enregistré en deux week-ends un disque de pop rock indie comme on n’en fait plus des masses. Strawberry Seas forever…

Distribué par December Square.

8

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