Sous la ceinture

Khalid le fou rêve de  » finir en tête du classement des djihadistes » et d’obtenir  » l’oscar du meilleur scénario terroriste« . Il a donc un plan machiavélique -encore mieux que la poudre de jambon dans les bar-mitsva- pour oublier son triste sort: il est puceau à 26 ans, et ça, c’est vraiment horrible. Malheureusement, les prétendants au hit-parade sont nombreux, entre les vrais boss du djihad qui ressemblent à des CEO de Wall Street, les suprémacistes blancs encore plus dangereux que bêtes (c’est dire) et les écoterroristes qui entendent bien défendre leur propre ligne  » éditerroriale ». Sans oublier Evelyn Bright, une fonctionnaire des Nations unies qui a enfin compris comment remettre tous ces machistes et ces phallocrates une bonne fois pour toutes à leur place, donc plus bas que terre, en les tapant sous la ceinture (explosive). Pas étonnant que le jury du prix Fintro 2020 ait récompensé ce premier roman iconoclaste et drôlement noir: on retrouve dans ce Sous la ceinture les mêmes ressorts que dans Le Second Disciple de Kenan Görgün, président de ce même jury, à savoir l’envie  » de terroriser les terroristes » et surtout de ne pas les prendre trop au sérieux, ils en seraient bien trop contents.

De Philippe Gustin, éditions Ker, 223 pages.

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