MARJANE SATRAPI, L’AUTEURE DE PERSÉPOLIS, PRÉSENTE UNE CARTE BLANCHE À L’ECRAN TOTAL. ELLE COMMENTE SES CHOIX POUR FOCUS -6 FILMS À L’ABRIDES CHAPELLES ET DU FORMATAGE…

Elle reçoit dans son atelier du XIe, à Paris, accueillante et spontanée. Au programme d’une rencontre en forme de discussion à bâtons rompus, la carte blanche que Marjane Satrapi, l’auteure de Persépolis, propose, tout l’été, à l’Ecran Total ( lire détails page 30). Soit 6 films, à l’abri du formatage, qu’elle viendra présenter en personne à l’Arenberg le 30 juin, en prélude à une fin d’année chargée: Poulet aux prunes, son second long métrage, adaptation de sa BD éponyme, est attendu sur les écrans à l’automne, en effet.

De celui-là, elle vous explique, passionnée, que la facilité (et les financiers) aurai(en)t voulu qu’il s’agisse à nouveau d’un film d’animation, conséquence du succès de son premier long métrage. Ce à quoi elle s’est refusée, préférant un tournage en studio, avec des acteurs – « la peur que j’ai au ventre quand je dois commencer un nouveau truc où je ne sais pas du tout comment je vais m’en sortir, voilà ce qui m’excite dans un projet », raconte-t-elle , le regard pétillant. Sa carte blanche traduit le même esprit, aventureux, croisant l’humour au désir, l’exubérance narrative à la précision du travail en studio. S’y exprime une passion pour le cinéma encouragée précocement par ses parents. « Mon père était très cinéphile, et mes parents avaient l’obsession de faire de moi une future intellectuelle », souligne-t-elle, avant de citer, parmi les films fondateurs de son enfance iranienne, Un borghese piccolo, piccolo de Mario Monicelli, mais aussi le cinéma de… Bergman: « Le Septième sceau , à 7 ans, c’est un peu rude, mais en même temps, ça vous prépare à voir une image ou une narration inhabituelles. Même si vous ne comprenez pas tout, cela produit son effet.  » Ce qui n’empêche pas Marjane Satrapi d’apprécier aussi Bruce Lee, exemple d’une cinéphilie envisagée sans oeillères. « J’aime vraiment toutes sortes de cinémas », avance-t-elle, comme un leitmotiv, avant de parler, avec la même passion de Spiderman I et de Amélie Poulain; de Pink Flamingos et de Où est la maison de mon ami? -soit quelques-uns des films qui auraient pu compléter une carte blanche dont elle détaille le menu.

RENCONTRE JEAN-FRANÇOIS PLUIJGERS, À PARIS

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