Rebecca Rosen

© REBECCA ROSEN

L’autrice des illustrations qui accompagnent ce Focus dédicacé aux festivals de l’été ne se contente pas d’être un témoin bien de son temps: elle s’active pour le changer. Originaire de Montréal mais installée depuis 2013 à Bruxelles après un passage marquant par Marseille (où elle rencontre le graphiste Pakito Bolino et le fameux Dernier Cri, à la fois atelier de sérigraphie et structure éditoriale nimbée de punk et de contre-culture), Rebecca Rosen a d’abord… jeté des frites sur Charles Michel avant de publier son premier album ( Flem, chez le Canadien Conundrum Press). C’était dans le collectif féministe LilithS dont il n’existe plus aujourd’hui qu’une page Facebook, mais dont l’activisme, la radicalité et le goût du DIY ont là aussi profondément marqué la jeune femme bientôt maman: en 2015, elle a ouvert avec le graphiste Quentin Pillot l’association L’Appât, qui propose, rue de Laeken à Bruxelles, un atelier dédié aux arts imprimés, de la sérigraphie à la linogravure en passant par la typographie. Maniant aussi bien le noir et blanc que les couleurs, et l’illustration que le dessin narratif, Rebecca Rosen nappe souvent de douceur ses récits sombres, à l’image de ce Flem qui la raconte mieux qu’une bio: le récit d’une artiste fauchée, hantée par la mort et la dépression de sa mère, qui rencontre dans un squat bruxellois un groupe de féministes radicales… De la très belle ouvrage que l’on pourra bientôt découvrir en français chez L’Employé du Moi, sous le nom de Morveuse. Sortie prévue en août.

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