Perdrix

Dans cette fantaisie lunaire aux idées perchées présentée à la Quinzaine cannoise l’an dernier et primée au FIFF namurois en octobre, le doublement césarisé Swann Arlaud ( Petit paysan, Grâce à Dieu) incarne Pierre Perdrix, capitaine de gendarmerie amidonné aux prises avec un groupuscule de nudistes révolutionnaires vosgiens bien décidés à foutre le souk dans la région. Moment particulièrement embrouillé que choisit pour faire irruption dans son existence l’insaisissable Juliette Webb (Maud Wyler), véritable tornade faite femme qui va pousser le brave homme à revoir le sens de ses priorités et, accessoirement, commencer enfin à vivre… Acteur habitué aux drames réalistes, Arlaud campe au fond ici le seul personnage sérieux dans un environnement qui disjoncte joyeusement -voir, notamment, les rôles campés par Nicolas Maury (la série Dix pour cent) et Fanny Ardant. Privilégiant un ton assez unique, qui peut d’abord sembler n’être que douce folie, le premier long métrage d’Erwan Le Duc, chef du service des sports au journal Le Monde, se révèle à sa suite être ce genre de comédie qui touche aussi parfois, sans vraiment qu’on s’y attende, à une vraie profondeur. Il y a de l’audace, de la tendresse et de la poésie dans cet objet à la croisée des genres et des inspirations, qui situe ses enjeux au confluent de la romance exaltée, du film d’aventure et du pur cinéma d’auteur. Charmant.

Perdrix

D’Erwan Le Duc. Avec Swann Arlaud, Maud Wyler, Fanny Ardant. 1 h 39. Disponible en Premium VOD sur UniversCiné, Proximus Pickx, VOO, Lumière – Ciné chez vous.

7

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