Mort et vif

DE DAVID PRUDHOMME ET JEAN-FRANÇOIS HAUTOT, ÉDITIONS FUTUROPOLIS, 80 PAGES.

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Philippe Moline ne va pas bien du tout: il vient de se faire larguer par sa petite amie. Déprimé, il prend le bus pour l’usine d’ouvre-boîtes Delmer où il travaille mais ne descend pas à l’arrêt avec ses collègues. Bien lui en a pris, car l’usine est fermée et le patron s’est cassé avec la caisse. Il se fait prendre en stop par Trashy, le batteur du célèbre groupe Plouc Angel, qui descend en Ardèche auditionner avec une nouvelle bande dans un village dont il a oublié le nom. Sur la route, ils croisent plusieurs fois le patron en fuite et vont bientôt se retrouver chez lui, rejoints par les ouvriers en colère. Scénaristiquement parlant, c’est sympathique mais pas très original: méchants patrons, gentils ouvriers un peu bébêtes, musicos défoncés et, au milieu, Philippe, effacé, qui subit plus qu’il n’agit. Il est représenté par un aplat noir opaque avec des yeux rouges. Graphiquement c’est en revanche assez génial: David Prudhomme joue avec les cases des planches en faisant interagir les points de fuite et les traits de construction entre eux. Un bras sur la portière devient une route sinueuse le dessin d’après, le T-shirt de l’un devient celui de l’autre, la route devient le capot de l’auto, créant ainsi une nouvelle lecture globale de la page. Surprenant!

C.B.

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