Ma patrie, la Libye

© DR

Martina Melilli se pose beaucoup de questions. La jeune réalisatrice est italienne mais ses grands-parents, italiens eux aussi, sont nés dans les années 30 en Libye. Alors, Martina s’interroge. Elle s’interroge sur un pays où elle a ses racines mais où elle ne peut pas mettre les pieds. Pour en savoir plus, pour tenter de reconstituer le puzzle ou du moins d’en retrouver quelques pièces, elle a dégotté un interlocuteur qui vit sur place et s’appelle Mahmoud. Mahmoud est étudiant et il sera ses yeux là-bas à Tripoli, la capitale du pays. Les échanges de mails, les photos pour mieux comprendre là où elle ne peut aller, Melilli s’en sert comme d’un fil rouge. Mahmoud lui envoie des clichés pris en évitant soigneusement la milice. Il lui montre ce qu’est devenu le quartier des siens depuis qu’ils ont été chassés en 1969 par le coup d’État de Kadhafi. Entrecoupés par les récits de ses grands-parents, Martina et son ami discutent, parlent de la vie, de l’avenir, de l’amour. Même les histoires de premiers rancards sont l’occasion d’en apprendre davantage sur la ville et la vie forcément tourmentée qu’on y mène. Des vidéos d’archives se mêlent à d’autres tournées aujourd’hui par son correspondant dans ce Tripoli gagné par la terreur et la peur. La famille de Mahmoud craint d’ailleurs que Martina soit de la CIA… D’autant que le climat se durcit, que le pays est peu à peu déserté par les journalistes étrangers, que le bruit des armes résonne. Un zoom sur le quotidien en Libye et le sort jadis réservé à ses Italiens raconté à travers une amitié naissante.

Documentaire de Martina Melilli.

7

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content