Le Tournoi d’Alifar

Tarmasz a plusieurs passions. Outre la bande dessinée et le tatouage, voici le roller skate. Et la meilleure manière de nous la faire partager est de nous raconter une histoire toute simple. En accompagnant son nouveau coloc à la rampe de skate, Jasmine tombe sur une bande de filles « trop cool » qui font du roller. Il n’en faut pas plus pour que la jeune femme se commande une paire de patins et se lance sur la rampe. La maîtrise du sport arrivant petit à petit, elle décide de participer au célèbre tournoi d’Alifar… Si le scénario tient sur un timbre-poste, l’intérêt de l’album réside ailleurs. D’abord dans son dessin reconnaissable entre tous: la dessinatrice a une manière de styliser les scènes et les personnages « façon manga », faisant ressortir les émotions de manière tout à fait efficace. La référence aux BD japonaises s’arrête là: son style s’apparente plus en réalité aux expérimentations seventies de la bande dessinée sous acide façon Pilote ou Métal Hurlant. D’autre part, la tatoueuse/bédéiste/styliste est aussi documentaliste. Elle ne peut s’empêcher de dessiner des planches explicatives sur son sport préféré, de décrire le matériel y afférent ainsi que de donner la charte du bon usage de la rampe de skate. Les ados vont adorer, d’autant qu’il y souffle un vent « woke » fort à propos.

Le Tournoi d'Alifar

De Tarmasz, éditions Même pas mal, 126 pages.

7

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content