LYNNE RAMSAY

RÉALISATRICE

4 réalisatrices en compétition, c’est peu, sans doute, mais néanmoins (beaucoup) plus que les années précédentes -il n’y en avait, par exemple, pas une seule en 2010. Des Julia Leigh ( Sleeping Beauty), Maïwenn ( Polisse), Naomi Kawase ( Hanezu) et autre Lynne Ramsay ( We Need To Talk About Kevin), c’est la dernière qui a le plus joliment tiré son épingle du jeu. Au point que l’on a longtemps pensé que l’Ecossaise allait être la première femme depuis Jane Campion, et la seconde dans l’histoire du festival, à repartir avec la Palme d’or…

UGGY

MEILLEUR AMI DE L’HOMME

Aux côtés de Jean Dujardin et Bérénice Béjo, la star de The Artist, l’épatant film muet de Michel Hazanavicius, n’est autre qu’Uggy, un terrier ayant déjà quelques tournages derrière lui, et délicieux au point de s’être vu décerner la Palme Dog du meilleur rôle de chien. La concurrence était pourtant rude, avec notamment, la présence au générique de Le Havre, d’Aki Kaurismaki, de la fameuse Laïka, « actrice canine de la cinquième génération », d’ailleurs récompensée elle aussi, sans même parler du toutou facétieux de La fée d’Abel et Gordon…

LARS VON TRIER

TRUBLION

Celui par qui le scandale arrive: présent pour la 11e fois en sélection, le réalisateur danois a déplacé la provocation de l’écran vers la salle de presse, arborant des phalanges tatouées d’un Fuck triomphant (ouh le méchant) avant de se répandre en propos nauséabonds, aussitôt amplifiés par la caisse de résonance cannoise. Ses excuses n’y ont rien changé, von Trier était exclu à vie du festival dans la foulée (une première), abandonnant là son Melancholia et son duo d’actrices, Kirsten Dunst et Charlotte Gainsbourg.

TERRENCE MALICK

RÉALISATEUR FANTÔME

Viendra? Viendra pas? On n’était pas encore monté dans l’avion à destination de Nice que, déjà, la question était sur toutes les lèvres: Terrence Malick, le plus secret des cinéastes en activité, ferait-il, oui ou non, le déplacement de la Croisette? Réponse négative sur toute la ligne: de la montée des marches à la cérémonie de clôture, le réalisateur américain a brillé par son absence, laissant ses acteurs et producteurs parler en son nom. A l’heure de l’image toute puissante, voilà l’homme invisible réincarné. Chapeau bas.

DSK

HOMME POLITIQUE FRANÇAIS

Le Festival de Cannes, c’est le paradis des monomaniaques: 12 jours durant, et 24 fois plus d’heures, on n’y entend parler que films et bobines, dans toutes les langues et sur tous les tons. L’on a coutume de dire que seul un séisme pourrait bouleverser cet ordre des choses, et en 2011, séisme il y eut: l’affaire DSK a réussi un temps à supplanter le cinéma dans les conversations, non sans trouver un écho surprenant (et involontaire, naturellement) dans le formidable Pater d’Alain Cavalier. De là à ce qu’un producteur s’en empare…

ROBERT DE NIRO

PRÉSIDENT DE JURY

Habitué depuis 35 ans du Festival -remember Taxi Driver-, Robert De Niro avait la délicate mission de conduire le jury de cette 64e édition. A l’arrivée, le résultat laisse quelque peu dubitatif -la Palme à Malick, pourquoi pas, encore que ce dernier ait déjà été plus inspiré si pas plus ambitieux, mais que dire des oublis inexplicables d’Aki Kaurismäki, Pedro Almodovar et autre Lynne Ramsay, auteurs de quelques-uns des films les plus appréciés du Festival? Mais soit, les voies du Président sont impénétrables…

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