Le bgg – le bon gros géant

DE STEVEN SPIELBERG. AVEC MARK RYLANCE, RUBY BARNHILL, PENELOPE WILTON. 1 H 57. DIST: EONE.

7

Son atmosphère visuelle essentiellement nocturne, jouant du clair-obscur avec un art subtil, bénéficie largement de l’excellent report au format Blu-ray. Le dernier film en date du prolifique Steven Spielberg (déjà quatre nouveaux projets sur les rails!) est un bonheur pour les yeux. Mais pas seulement. Cette adaptation d’une histoire née de l’imagination de Roald Dahl joue la fidélité avec justesse et raffinement. Sans chercher d’images choc et en assumant un rythme à l’ancienne qui séduira les moins pressés, les plus attentifs des spectateurs. Au risque -d’ailleurs avéré lors de sa sortie en salles- de perdre en chemin celles et ceux que la fréquentation du fantastique contemporain plutôt speedé fait inconsciemment chercher le bouton « avance rapide » sur l’accoudoir de leur fauteuil… L’héroïne du film est une jeune orpheline, jouée avec aplomb par Ruby Barnhill, onze ans au moment du tournage. La gamine se lève chaque nuit de son lit dans un orphelinat britannique pour tenter d’observer une créature extraordinaire: un géant débonnaire (Mark Rylance) qui arpente les rues, haut comme les maisons où il plonge son regard pour y souffler des rêves capables de changer la vie de ceux qui les font. Entre le Bon Gros Géant et la petite Sophie va naître une relation menant à des aventures magiques, impliquant d’autres « monstres » moins bien intentionnés et -dans des circonstances que nous tairons ici- la reine d’Angleterre! Entre surnaturel, humour et aussi émotion, Spielberg compose un spectacle assurément fragile mais d’autant plus attachant. Des suppléments bien conçus offrent des éclairages intéressants à un film qui reçoit une seconde chance (méritée) de charmer le public.

L.D.

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