Le Belge du futur

Dans ses trois premiers albums, le Belge, pré-publié dès 2012 dans Le Vif, se voulait être le résumé de ce que nous sommes: la somme de nos humours et de nos absurdités, avec un certain recul drôle qui s’exprimait dans du strip ou du gag. Cette fois, c’est le contraire: Le Belge s’offre un vrai récit long dans lequel il est devenu le dernier de son espèce! Gérard Lambert (c’est lui « le Belge ») se retrouve en effet projeté en 2048 quand la Belgique n’existera plus: Bruxelles est devenu Euro-City, la Flandre est sous eau, la Wallonie a retrouvé la prospérité via le commerce et la production de cannabis, et tout ce petit monde se déteste cordialement avec des murs sur les frontières, des check-points un peu partout et des ADN faisant office de papiers d’identité. À l’origine de ce futur cauchemardesque, les élections de 2024 et des hommes politiques comme Théo Francken, Maingain ou Hedebouw… Ce Belge du Futur se veut donc un avertissement sans frais sur ce qui nous attend si on ne se reprend pas, mais qui s’adresse principalement à un public français déjà conquis par ce Belge qui nous ressemble; les premiers concernés, eux, ne s’étonnent plus, depuis Bye Bye Belgium, de ces Cassandre qui partagent toutes, grosso modo, le même diagnostic -la Belgique est foutue.

Le Belge du futur

D’Edgar Kosma et Pierre Lecrenier, éditions Delcourt, 128 pages.

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