Regain de forme sensible pour Rob Reiner, le réalisateur de Stand By Me et When Harry Met Sally…, dont la carrière semblait en sommeil depuis une bonne dizaine d’années, passées à aligner des guimauves aussi insipides que The Bucket List ou And So It Goes. Biopic présidentiel comme Hollywood les affectionne, LBJ (pour Lyndon Baines Johnson, le 36e Président des USA), s’il ne révolutionne pas le genre, apporte un éclairage intéressant sur une période agitée de l’Histoire récente des États-Unis et la personnalité d’un homme méconnu, dépourvu de l’aura de celui à qui il devait succéder dans des circonstances dramatiques, JFK. Son film, Reiner le fait d’ailleurs débuter à Dallas le 22 novembre 1963, quelques instants avant l’assassinat de ce dernier, tragédie qui devait infléchir le cours de l’Histoire, et propulser LBJ (Woody Harrelson) sur le devant de la scène. Et d’investir ensuite les coulisses du pouvoir sur les pas d’un redoutable animal politique, démocrate texan « old school » s’étant rallié à Kennedy pour composer le ticket présidentiel plus par calcul que par conviction. Mais qui saura, son heure venue, prendre la mesure du changement initié par celui-ci, sa politique intérieure « libérale » et son projet de « Great Society » contrastant toutefois avec une politique étrangère qui verra l’Amérique s’empêtrer toujours plus dans le conflit du Vietnam. Contradictions venues pimenter un film fort classique, mais exécuté avec un incontestable savoir-faire, et porté par une distribution impeccable, dominée par un Woody Harrelson des grands jours…

De Rob Reiner. Avec Woody Harrelson, Jennifer Jason Leigh, Richard Jenkins. 1 h 37. Sortie: 14/03.

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