Laurent Molet

© LAURENT MOLET

Bourgeois installés tout confort dans vos salons, entreprises florissantes au sommet de votre cashflow, prêtres proches des petits enfants, bonnes consciences ravies de se souhaiter « bon appétit »… gare à vos jambonneaux! Laurent Molet (Charleroi, 1979) arrive et il ne les lâchera pas de sitôt. Collagiste et bibliothécaire jeunesse, l’intéressé a les honneurs d’une exposition à Charleroi jusqu’au 16 août prochain. Molet s’inscrit dans une lignée. Comme le détaille le dossier pédagogique du B.P.S., il  » poursuit la longue tradition artistique du collage dont il perpétue la portée critique« . Rien de neuf? Non, si ce n’est que Molet le fait avec un talent particulier, un regard particulièrement acéré et peu complaisant. Pas l’occasion de se rendre au B.P.S.? On pointe la souris sur son site qui reprend plusieurs des oeuvres exposées. Ainsi de Tapis moquette, composition féroce qui, outre la couleur et le noir et blanc, juxtapose sourires béats d’un couple dans son salon et cadavres allongés sur le sol. Les premiers sont au-dessus des seconds, façon de suggérer qu’il n’existe aucune joie liée au capital qui ne trouve sa source dans une misère, qu’elle soit prochaine ou lointaine. Shocking, isn’t it? Certainement et ce n’est qu’un début. À chaque fois, la même justesse, le même caractère percutant.

www.laurentmolet.wordpress.com

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