La Patrie des frères Werner

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux orphelins sillonnaient les routes d’une Allemagne en ruines. C’est le cas de Konrad et Andreas, bientôt pris sous l’aile du colonel Gronau, officier dans la jeune Stasi. Les deux orphelins sont la fierté du gradé car ils sont la parfaite représentation des gardiens de la révolution mondiale au service du peuple. Agents prometteurs, ils gravissent vite les échelons. Konrad, l’aîné, est bientôt envoyé en RFA comme taupe infiltrée dans la célèbre Mannschaft, équipe de foot officielle de l’Allemagne de l’Ouest. Lors du Mondial 74, les deux Allemagnes vont se rencontrer pour la phase éliminatoire de la compétition. Inutile de préciser que cette rencontre historique est suivie de part et d’autre du Rideau de fer avec énormément d’attention, chacun voulant prouver au reste du monde sa supériorité. Andreas, le cadet, fera partie du voyage à l’Ouest pour surveiller secrètement les candidats au passage à l’Occident dans l’équipe de l’Est. C’est également la première fois que les deux frères se retrouvent après douze ans. La Patrie des frères Werner, c’est un peu John le Carré faisant un scénario pour Éric Castel. Dans un style hyper classique, les deux auteurs nous font revivre un épisode de la guerre froide au pays de Derrick, avec pattes d’eph et coupes mulet de circonstance, ce qui n’empêche une extrême rigueur dans le récit.

De Philippe Collin et Sébastien Goethals, éditions Futuropolis, 152 pages.

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