La Marge d’erreur

« Tout me fait atrocement chier. Sauf les séries sur OCS. De préférence celles où les personnages vont nulle part. » Gabriel Salin, 47 ans, apprend qu’il est atteint d’un cancer et qu’il lui reste quelques semaines à vivre. Tranquillisants, somnifères, télévision, le journaliste-écrivain aspire à passer l’arme à gauche tranquille pépouze: « J’ai la mobilité d’un boudin de porte ». C’est sans compter sur ses amours tumultueuses. Tiraillé entre sa nouvelle voisine Diane, professeure des écoles en ZEP, et son ex venue se déculotter dans les bureaux du Figaro en écartant les fesses, Nicolas -pardon, Gabriel!- les tombe toutes. « Savoir finir en beauté? C’est tout un art. » Snob, bravache, surjouant la posture d’enfant terrible, Nicolas Rey ( Mémoire courte, Dos au mur) enquille les courts chapitres, relève ses aphorismes on the rocks d’un zeste d’humour noir et balance quelques punchlines sur le féminisme et la parole inclusive. Sans oublier le sexe, beaucoup de sexe, avec une fixette sur les odeurs et pilosités fournies… Au point qu’on subodore une option avec languettes à gratter évoquée avec son Diable d’éditeur. « Vous êtes chargé comme une mule, mon pauvre bougre. » Agaçant et charmant, entre Beigbeder et Fabcaro, un bonbon acidulé à glisser dans le sac de plage. Mets de l’huile!

De Nicolas Rey, éditions Au diable vauvert, 304 pages.

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