La Maison sans sommeil

La peur est inhérente à l’enfance et à la préadolescence: les ombres sous le lit, cette porte fermée dans la cave, ces monstres qu’on imagine prêts à nous sauter dessus dès que la lumière s’éteint… Tout gosse s’est inventé des peurs paniques, auxquelles il aime se confronter, et dont les réponses (laisser pendre son bras à côté de son lit, éteindre ou pas la lumière, aller chercher cette vieille boîte au fond de la cave) constitueront sans doute une partie de sa personnalité. La littérature jeunesse, elle, a souvent pris le mauvais pli de détourner ces peurs sans les prendre au sérieux pour virer au merveilleux et à l’humour. Mais pas de ça dans la nouvelle collection Hanté! À l’image de la collection à succès anglo-saxonne Chair de poule, mais cette fois en français dans le texte et la culture, les romans Hanté proposent des petits récits qui font « vraiment » peur. Et les gamins, contrairement à ce que pensent souvent leurs parents, adorent ça! Ainsi de cette Maison sans sommeil dans laquelle le jeune Paul vient de déménager, qui s’avère remplie de bruits flippants, et qui n’aide pas ses crises de somnambulisme: chaque fois que Paul s’endort, il se réveille dans la cave. Et il n’est pas seul dans le noir.

de Benoît Malewicz, éditions Casterman/Hanté, 120 pages, dès 10 ans.

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