La guerre m’a parlé de loin

« Je me dis qu’il y a dans chaque pays des clés à trouver pour ouvrir les portes, des mots de passe à chercher pour tisser des liens… » Née en 1947, la sociologue et journaliste franco-iranienne Faranguis Habibi nous offre quelques très belles images sur l’Iran, 40 ans jour pour jour après la révolution. Dans un récit intimiste, elle décrit sa vie quotidienne et celle de ses proches dans un pays où, en 1979, on a cru à des lendemains qui chantent… Devant le danger, Faranguis Habibi fuira son pays en 1987 pour vivre en France, où elle s’était déjà rendue pour faire ses études supérieures. Ses débuts y sont pénibles. La sociologue insiste sur la difficulté de la double culture, en français et en persan. Depuis son exil, elle observe les croyances religieuses qui nient les besoins primaires des religieux musulmans, des femmes émancipées qui versent dans un islam dur, les bombardements incessants sur Téhéran pendant la guerre Iran-Irak… Avec beaucoup de poésie, elle fait aussi l’éloge de la civilisation persane, de la beauté de cette langue, de la maternité, de rencontres fortuites et enfin, de la vieillesse, cette période des « dernières fois ». En 26 séquences, cette importante figure du féminisme nous offre un Iran qui semble aujourd’hui évoluer vers une tolérance encore timide, grâce entre autres à l’audace des femmes.

de Faranguis Habibi, Éditions Stock, Collection Puissance des femmes, 176 pages.

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