LE PÈRE D’OKAMI ET DE BAYONETTA REVISITE LE MYTHE DES SUPER-HÉROS JAPONAIS AVEC THE WONDERFUL 101. UN TRIP POLYMORPHEET RENVERSANT.

The Wonderful 101

ÉDITÉ PAR NINTENDO ET DÉVELOPPÉ PAR PLATINUM GAMES, ÂGE 12+, DISPONIBLE SUR WII U.

8

Du très américanisé Power Rangers au Bioman du Club Dorothée, les super sentai ont franchi les frontières du Japon en déployant des scénarios hyper codifiés. Probablement fatigué de ces règles que les kids nippons assimilent à la télé depuis les années 70, Hideki Kamiya casse le genre avec The Wonderful 101. Derrière ce beat them all transformiste, le créateur des géniaux Okami et Bayonetta se lâche une fois de plus dans un univers futuriste rendant hommage aux super-héros. Soit 100 personnages exactement, que le joueur devra prendre en main et modeler à sa guise. Quid du 101e?

Les héros sont souvent égocentriques. Leur nature, sans doute. Transposé au Japon, le trait de caractère change à l’extrême et devient collectif. Comme dans tous les super sentaioù le véhicule de chaque héros est capable de former un robot (en s’assemblant aux autres), The Wonderful 101 utilise ses nombreux combattants pour les assembler et les transformer. Le tout en dessinant des formes les évoquant sur le gamepad de la Wii U. Pistolet, poing géant et autres épées résultent de cet assemblage que le jeu nomme « uniformisation » (ça ne s’invente pas).

Le joueur prend tour à tour Wonder Green, Red et Blue en main, chaque forte tête ayant sa spécialité. A l’image du fouet de Wonder Pink, tous ces objets offensifs pourront toutefois se dissoudre de « leurs membres » en cas de coup asséné par l’ennemi. Au joueur ensuite de courir après ses ouailles disséminées aux quatre coins de l’écran, en évitant les attaques. Pikmin se rappelle au bon souvenir du joueur d’autant que plus le nombre de civils convaincus est grand, plus les attaques seront puissantes.

La bombe humaine

Utilisé également à des fins de puzzle game où ses troupes s’agglutineront avec le sourire pour former une échelle ou un engrenage, ce gameplay transformiste convainc surtout dans son approche belliqueuse. Les amateurs de coups spéciaux en seront pour leurs frais. Les principales stratégies consistent ici à changer d’arme et à voltiger pour asséner des coups d’épée air-sol. Depuis Bayonetta, Hideki Kamiya n’a pas perdu son sens de la mise en scène arienne et spectaculaire. Sur fond de générique de téléfilm nippon SF des années 70, on arrête ainsi un bus fou menaçant de s’écraser sur une école en début de partie.

Livrant avec bon goût des doublages japonais (à côté de la version anglaise), The Wonderful 101 balance également desclaques graphiques qui ne sont pas sans évoquer Viewtiful Joe, du même créateur. Les personnages aux proportions « super deformed » et au corps profilés comme des Y explosent des Geathjerks extraterrestres. L’action urbaine et frénétique ressemble à une balade sur un terrain de mini-golf psychédélique où le joueur est… le 101e héros.

MICHI-HIRO TAMAÏ

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