L’Éblouissement des petites filles

Justine, 16 ans, est une lycéenne en manque d’attention, du genre qu’on ne remarque pas. Lors d’un été irrespirable à Cressac, village où il ne se passe jamais rien, l’absence soudaine d’Océane, volatilisée depuis les derniers jours d’école, met tout le village en émoi.  » Tout à coup on a pris conscience de l’existence d’Océane. Juste parce qu’elle a disparu. » Supportant mal le vide inattendu laissé par sa camarade, Justine cherche du réconfort auprès de Mathilde. Trinquant à leur future majorité comme à une libération de peine, les jeunes filles trompent leur ennui en sifflant des monacos au goût de bonbon.  » J’ai fini ma bière, j’ai fini ma cigarette, je ne sais pas quoi faire de moi. » Après un échange de regard avec Vedel, le nouveau jardinier de sa mère, Justine projette fantasmes et dévolu sur cet homme mûr qui lui parle normalement,  » comme à une égale« .  » Et si, moi aussi, pour une fois, je rencontrais un garçon? » Dépourvu de la force libertaire et de l’esprit de fronde d’une Emmanuelle Bayamack-Tam ( Arcadie), ce roman d’apprentissage apparaît souvent bien sage. Reste le ton juste avec lequel la scénariste Timothée Stanculescu capture les soubresauts des émois adolescents, leurs premières fois orageuses, le charivari des grandes promesses et des petites trahisons.

De Timothée Stanculescu, éditions Flammarion, 368 pages.

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