L’Amant de Janis Joplin

Il faut lire ce deuxième roman (huit au total) du Mexicain (70 ans) publié dans sa version originale en 2001 comme un témoignage, une radiographie d’un pays rongé par le narcotrafic mais avec une touche décalée, drôle, piquante et acide à l’inverse de l’ultime La Griffe du chien de Don Winslow. David a 20 ans. Les gentils diront qu’il est naïf. Les méchants, simplet. Au coeur d’un village du Sinaola, le triangle d’or de la marijuana, le jeune homme, ma foi fort habile, tue le fils d’un narco avec une pierre en plein front lorsque ce dernier veut le tuer pour une danse « rapprochée » avec sa promise. Exfiltré par sa famille, David se retrouve dans une équipe de baseball locale avant d’être remarqué à Los Angeles. Lors d’une nuit d’errance, il passe huit minutes dans une chambre pourrie avec la cosmic mama, Janis Joplin. De retour à son hôtel, le pauvre hère se prend une cuite carabinée, se fait virer de l’équipe et renvoyé au Mexique où sa tête est toujours mise à prix. Il y a du Donald Westlake chez Mendoza, du Elmore Leonard aussi tant sa galerie de personnages truculents s’apparente à une armée de bras cassés. Savoureux.

D’Élmer Mendoza, éditions Métailié/Noir, traduit de l’espagnol (Mexique) par François Gaudry, 280 pages.

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