Klaus Dinger, aux avant-postes de la techno

« Pour moi, Neu! reflétait l’idéal naissant des jeunes Allemands et de la nouvelle vie qu’ils pouvaient mener libérés de l’influence de la musique américaine sur leur propre culture. » Ces mots sont d’Iggy Pop. Et l’Iguane sait de quoi il parle. L’Allemagne, il y a vécu au milieu des années 70. C’est là qu’il a enregistré ses meilleurs albums solo. Là qu’il s’est libéré de l’héroïne. Puis avant d’être cette bête de scène (im)mortelle et le leader des Stooges, Iggy était le batteur des Iguanas. Forcément bien placé aujourd’hui pour évoquer le cas de Klaus Dinger. Sa frappe implacable et motorique.

On est au début des années 70. La jeune génération teutonne, lassée par la monotonie de l’après-guerre, veut briser les codes et créer une musique nouvelle. Après avoir brièvement joué en sa compagnie dans Kraftwerk, le frénétique batteur Klaus Dinger fonde Neu! avec le guitariste Michael Rother… Entre une interview audio du principal intéressé datant de 1998, son binôme qui raconte leur relation et David Bowie qui revendique leur influence sur un plateau de télé, Bobby Gillespie (le leader de Primal Scream qui a joué de la batterie pour The Jesus and Mary Chain), Emma Gaze des regrettées Electrelane mais aussi Stephen Morris (Joy Division, New Order) qui tape depuis 30 ans sur des trucs pour gagner sa vie alimentent ce fascinant documentaire sur l’une des pierres angulaires du krautrock.

Documentaire de Jacob Frössén.

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