King Krule

« The Ooz »

Distribué par XL Recordings. Le 01/12 à Cologne et le 11/12 à De Roma (Anvers, complet).

9

Le garçon en a assez dans la caboche, le bide et le pantalon pour que ce ne soit pas le cas, mais The Ooz, son intensité, ses 19 morceaux, son heure passée de musique personnelle, réfléchie, viscérale, sonnent comme l’oeuvre d’une vie. Le Kevin De Bruyne de l’indé anglais (la couleur de cheveux, le talent, la magie et une propension sans doute aussi à s’en battre les couilles) a été jusqu’à décliner une offre de Kanye West pour se consacrer à son deuxième album sous le nom de King Krule. Dix-neuf morceaux donc et rien à jeter. Archy Marshall ne prêchait pourtant pas un convaincu. Malgré son style certain, son ambiance nocturne, 6 Feet Beneath the Moon nous avait laissé sur le carreau. Pépite encore trop brute, le Londonien qui avait à l’époque 19 ans canalise aujourd’hui ses idées pour un résultat fiévreux. Un disque insomniaque, une errance entre chien et loup. Rock, blues, punk, jazz, hip-hop, trip hop… King Krule touche à tout et ne s’interdit rien. Jusqu’à glisser sur son disque la même chanson (Bermondsey Bosom) en anglais et en espagnol. « Fuck Das Coca Cola. As TV Sports the Olympic Ebola… » Tout en se racontant, Archy critique la société de consommation (Biscuit Town). Dum Surfer a un petit coté Jamie T en forme. Slush Puppy avec la voix d’Okay Kaya semble avoir embarqué à bord Antony sans ses Johnsons. Fils spirituel d’un Tom Waits et d’un Screamin’ Jay Hawkins, King Krule est le jeune cousin de Dean Blunt et de Dirty Beaches. C’est le client qui brave l’interdiction de fumer. Celui qui ferme le bar une fois les rideaux tirés. Un must…

J.B.

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