King gizzard and the lizard wizard

« Flying Microtonal Banana »

DISTRIBUÉ PAR HEAVENLY/PIAS.

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Dans le climat anxiogène qui nous entoure, on peut s’attendre à ce que la scène rock se réveille et profite enfin de la tribune qui lui est offerte pour raconter autre chose que ses bitures et ses peines de coeur. Le message peut aussi bien se trouver dans la musique que dans les mots. Dans des disques métissés que dans des discours endiablés. Comme l’album de Cheveu et de Group Doueh (première énorme claque de l’année), Flying Microtonal Banana appelle à la rencontre des cultures. Les Australiens ne sont pas partis enregistrer un disque dans le désert avec une bande de rockeurs sahariens, mais le nouvel, énième, album de King Gizzard and The Lizard Wizard ne manque pas d’exotisme et de couleurs. L’exotisme et les couleurs de la Turquie notamment. Grâce à cette espèce de trompette, la zurna, très répandue dans les pays musulmans. Toujours aussi curieux, Stu Mackenzie s’est cette fois intéressé à la guitare microtonale et a filé 200 dollars à tous les membres de son groupe pour qu’ils achètent des instruments et s’y adaptent. Que ce soit avec le tournoyant, kraut et obsessionnel Rattlesnake, rampant comme un crotale, avec le city trip oriental Open Water, ou la promenade Billabong Valley dans une casbah marocaine, King Gizzard en impose. Bien installé sur son trône sans qu’on voie trop qui pourrait venir l’en déloger. Toujours prêts à rebondir, les redoutables kangourous ont annoncé la sortie de quatre autres albums cette année. De quoi remettre en cause depuis Melbourne l’hégémonie électrique californienne…

LE 21/06 AU KREUN (COURTRAI).

J.B.

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