édité par Square Enix et développé par Avalanche Studios, âge 18+, disponible sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC.

Concrétisé ces derniers mois par les aériens Bionic Commando, inFamous et Mushroom Men: La Guerre des Spores, le retour en grâce des plateformers 3D atteint les rivages de Square Enix Europe, désormais propriétaire de feu Eidos ( Tomb Raider, Hitman…). Le bilan de cette première production eurasienne où Square Japon est resté en retrait dépasse de loin les faibles attentes suscitées par la suite d’un premier épisode sous forme de GTA-like mou du genou. Le tout grâce à un grappin accrocheur. Au propre comme au figuré.

« Je ne définirais pas Just Cause 2 comme un jeu de plateforme », corrige Peter Johansson, lead designer du projet chez Avalanche. « On ne tape tout même pas dans du Super Mario Galaxy « . Une remarque logique vu que le titre déroule un gameplayGrand Theft Auto sur Panao, île ouverte se parcourant et se détruisant librement. Mais les gènes singularisant Just Cause 2, des kilomètres de copies de GTA restent liés à la plateforme.

Rico Rodriguez, héros d’un improbable coup d’état en terres paradisiaques totalitaires, dispose ainsi d’un parachute et surtout d’un grappin pour se déplacer, résoudre des mini énigmes (en attachant par exemple 2 véhicules) et éliminer ses adversaires. Au-delà d’une foule de pétoires habituelles, cet accessoire emprunté à Bionic Commando permet ainsi d’harponner un soldat posté au sommet d’un bâtiment pour le faire chuter mortellement. En face à face classique, les plus doués joueront au yo-yo avec l’ennemi pour le mettre à terre et l’achever à grosses giclées d’automatique. Jubilatoire.

Loin de se limiter à un usage offensif, le grappin magique décloisonne également nombre de codes liés au déplacement ludique. Viser un mur planté une centaine de mètres face au héros permet ainsi de l’atteindre en une seconde. Vertigineux! Sans parler des façades d’immeuble à escalader et des véhicules terrestres, maritimes et aériens tous pilotables et accrochables. L’exploration de la palette de combinaisons offensives liées au grappin et au parachute -combinable avec des véhicules en mouvement- compte d’ailleurs parmi les plaisirs indispensables du jeu.

Ici, l’idée d’aborder une mission sous divers angles prend réellement un sens. Dommage que l’assignation de certaines touches inchangeables manque de logique et que Rico ne puisse se retourner instantanément à 180 degrés. Dommage encore que les monts enneigés, plages paradisiaques, jungles moites et déserts poussiéreux de Just Cause 2 regorgent d’autant de scènes explosives mais stéréotypées. Une image plutôt singulière pour une production venue de Suède, terre d’excellence de l’ indie gaming. « L’important est de ne jamais trop se prendre au sérieux et de penser au fun « , rétorque tout sourire Johansson. Mission accomplie. l

Michi-Hiro Tamaï

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content