Journey

Surfer, glisser et planer sur les dunes de Journey relève du trip mystique. Pas de menus, ni même de sous-titres. L’oeuvre totale de Jenova Chen reste, huit ans après sa sortie, un chef-d’oeuvre indiscutable du jeu indé. Flottant entre exploration et plateforme, le voyage évanescent et poétique s’accomplit sans dialogue, mais avec beaucoup de sens, dans un univers minéral fabuleux. D’un désert bleu lune à un temple mauresque vertigineux, cette claque visuelle décline en outre le sable comme nul autre. Cristal blanc ou sucre rose? La lumière magnifie le tout. Héritier direct d’ Another World et d’ Ico, Journey multiplie en outre les indices visuels lourds de sens. On y croise ainsi des monstres en flottaison exprimant leurs intentions par des comportements. Tout au long du périple, à l’horizon, le sommet d’une montagne coiffée d’un pic de lumière se profile comme un objectif lourd de questions. Portant la découverte du gameplay en plaisir de jeu, ses décors s’apprécient aussi via un remake sur PS4 en 1080 p et 60 images par seconde. Une sublime légèreté pour un plaisir de la découverte rare et aujourd’hui indispensable.

2012. Disponible sur PlayStation 3 et PlayStation 4.

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