Jean Gabin – Maintenant, je sais

Après Nicolas Cage, Bruce Lee ou Robert Mitchum, c’est au tour de Jean Gabin de faire l’objet de l’un des petits volumes de la collection « stories », éditée par Capricci. Du patriarche du cinéma français, l’auteur, Sébastien Gimenez, a  » cherché à savoir comment le voyou bondissant et joueur de Pépé le Moko était devenu le commissaire atrabilaire et statique du Pacha ». Et d’en tirer le portrait contrasté, du  » jeune premier comique » se multipliant sur les scènes parisiennes au  » héros sombre et mutique » du réalisme poétique; de la rencontre décisive avec Julien Duvivier, annonçant la période dorée des années 30, au nouvel élan que viendra donner Touchez pas au grisbi à sa carrière, faisant de lui, au mitan des années 50, l’un des piliers du polar à la française.  » On ne pouvait rêver meilleur acteur que Gabin pour interpréter les personnages ambivalents de la Série noire » , écrit encore l’auteur, le comédien trouvant là un véhicule à la mesure de son jeu, caractérisé par une économie de gestes qui confinera, avec le temps, à l’immobilité complète. Et l’imposera comme l’observateur privilégié des mutations du monde qui l’entoure -pègre, flics et société française-, du haut de son demi-siècle de carrière. Respect, comme l’on dit.

De Sébastien Gimenez, éditions Capricci, 112 pages.

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