Je voyage parce qu’il le faut, je reviens parce que je t’aime

Réalisé par Marcelo Gomes et Karim Aïnouz (l’auteur de La Vie invisible d’Eurídice Gusmão), Je voyage parce qu’il le faut… se présente comme un carnet de voyage raconté à la première personne, et accompagnant dans les paysages désolés du Nordeste brésilien un géologue envoyé faire les relevés précédant la construction d’un canal. Insensiblement, le ton change. Le souvenir insistant d’un amour perdu vient se greffer au récit objectif, celui-ci se muant en méditation à mesure que le road movie s’aventure en territoire intime. Le mélange des textures et une narration hypnotique achèvent de rendre le résultat proprement envoûtant.