CE QUI VA BUZZER CES PROCHAINS MOIS, LES PARIS DU MOMENT, LES PREMIERS COUPS DE COUR… LE MAGE BONRÊVE A REGARDÉ DANS SA BOULE ET POINTÉ CE QUI ALLAIT AGITER LA PLANÈTE MUSICALE EN 2012.

LANA DEL REY

La hype 2011 passera-t-elle l’hiver? Avec Video Games, petit chef-d’£uvre de dark pop romantico-hollywoodienne, Lana Del Rey, 25 ans, a raflé la mise, certes. Mais pourra-t-elle la doubler? Blonde platine à la moue boudeuse, image de bad girl effarouchée, la Britney Spears des hipsters s’attend évidemment au retour de flamme. A raison? Born To Die, 1er album dont la sortie est prévue pour la fin du mois, devrait permettre de trancher une bonne fois pour toutes le cas Lana.

AZEALIA BANKS

Elle est mignonne, avec ces couettes et ses pulls mickey. Sur fond d’électro flamoutche ( Float My Boat, intégralement pompé à Lazy Jay), Azealia Banks a pondu un hymne au sexe oral tout à fait irrésistible: 212, rapport au préfixe téléphonique d’Harlem, a été balancé gratuitement sur le Net à l’automne dernier avant de voir sa diffusion s’emballer. Elue personnalité la plus cool de 2011 par le NME, sélectionnée par la BBC pour son Sound of 2012, Banks est toujours sans label. Cela ne devrait pas durer.

MICHAEL KIWANUKA

Fils d’immigrés ougandais, Michael Kiwanuka a grandi à Londres, biberonné à Nirvana et Radiohead, scotché par Jimi Hendrix. Depuis, le garçon a toutefois découvert la soul. Un nouveau plan rétro pour 2012? Sauf que Kiwanuka se réfère moins à l’habituel univers Stax/Motown qu’à la soul acoustique d’un Terry Callier, s’avère moins tenté par le glamour pop des productions spectoriennes que par la bienveillance d’un Bill Withers. Le genre de chaleur boisée réconfortante qui ne sera peut-être pas superflue ces prochains mois.

THE REVIVAL HOUR

En 2009, on avait adoré Heavy Ghost, le premier album de DM Stith. Compagnon de route de Sufjan Stevens, il revient avec un nouveau projet, The Revival Hour. A ses côtés, John Mark Lapham vu chez les gugusses psychés de The Earlies. Pour l’instant, un seul single est à se mettre sous la dent, mais quel single! Avec son crescendo tout en cuivres dramatiques et ch£urs gospel, Hold Back est un petit bijou de ballade extatique. De quoi aiguiser notre appétit en vue de l’album, prévu cette année.

FRIENDS

On pardonne le nom du groupe: une plaie pour le référencement Google, mais un élégant hommage à l’album des Beach Boys du même nom, le préféré de Brian Wilson himself. La petite sucrerie new-yorkaise de la saison est l’£uvre d’un joyeux quintette de Brooklyn, 2 filles (dont Samantha Urbani au chant) et 3 garçons. A écouter leur I’m His Girl, on entend des petites coquetteries rythmiques à la ESG et d’autres pas de danses no wave à la Tom Tom Club. Rien de révolutionnaire donc, mais toujours de bon goût.

LIANNE LA HAVAS

A l’automne dernier, Lianne La Havas faisait sa première télé chez Jools Holland. Elle y a fait à ce point impression que Bon Iver, présent sur le même plateau, l’a invitée à le rejoindre sur sa tournée. Lianne La Havas a plus d’un atout. Un père d’origine grecque, une mère venue de Jamaïque: la jeune femme a le métissage craquant, une voix délicate à la Feist et des accents soul à la Corinne Bailey Rae. Finaliste du BBC Sound of 2012, son 1er single No Room For Doubt, en duo avec l’Américain Willy Mason, a le charme tristoune de la ballade cotonneuse. Lovely, comme on dit.

WISE BLOOD

Derrière Wise Blood se cache Chris Laufman, 21 ans, basé à Pittsburgh (Pennsylvanie). Avant la musique, il officiait comme fossoyeur au cimetière du coin. Pas étonnant donc que sa pop bizarre paraisse peuplée de fantômes. Collage de samples ombrageux, son premier EP sorti à l’automne dernier tient volontiers du « gospel futuriste », comme l’écrivait récemment le Guardian. A d’autres moments ( Darlin’ You’re Sweet), c’est Prince qui passe par là, tandis que Loud Mouths fait un clin d’£il appuyé à Queen. Intrigant…

DRY THE RIVER

En Angleterre, la hype tourne à plein régime. Au départ, Dry The River est le projet solo du dénommé Peter Liddle, étudiant en médecine et anthropologie. Aujourd’hui quintette basé à Stratford (Londres), Dry The River se présente comme un  » groupe post-punk faisant de la musique gospel-folk« . Leur single No Rest fait surtout penser à un croisement entre le pastoralisme de Mumford & Sons et l’euphorie d’une Florence & The Machine. Programmé pour cartonner donc…

TEXTE LAURENT HOEBRECHTS

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