Il était une fois… « Moi, Daniel Blake »

© Sixteen Films

Selon un rapport des Nations unies publié en 2019, un Britannique sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté alors que le Royaume-Uni est la cinquième puissance économique mondiale. Ce genre de constat a toujours mis en rogne Ken Loach et a guidé tout son cinéma. Dans un pays dont la protection sociale est parmi les plus dures et pingres d’Europe, le réalisateur de Riff-Raff et de My Name Is Joe sortait en 2016 Moi, Daniel Blake. L’histoire d’un menuisier de 59 ans qui, suite à un accident cardiaque, fait pour la première fois de sa vie appel à l’aide sociale et se retrouve bien malgré lui embarqué dans la chasse bureaucratique aux tire-au-flanc. Le documentaire de Rémi Lainé retrace la fabrication de ce drame auréolé d’une Palme d’or à Cannes. Il suit Loach en train de se promener avec son scénariste Paul Laverty pour le repérage (ils ne se sont plus quittés depuis qu’ils se sont rencontrés 20 ans plus tôt), raconte sa collaboration avec la productrice Rebecca O’Brien et dépeint le fonctionnement d’un trio politiquement engagé et toujours en colère. Pour le coup sur ce qu’il se passe dans les agences nationales pour l’emploi. Ce docu donne envie de replonger dans la filmographie d’un homme qui ressemble à son cinéma: féroce avec les puissants, tendre avec les parias. Et qui a dessiné film après film l’Histoire sociale du Royaume-Uni.

Documentaire de Rémi Lainé.

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