Graeme Williams

© A city refracted © Graeme Williams

Photographe sud-africain né en 1961 au Cap, Graeme Williams s’est fait un nom en rendant compte des violences qui ont précédé les premières élections « multiraciales » de son pays. Ceci à travers de nombreuses images déroulées entre 1989 et 1994. Depuis, l’homme est au taquet. La main sur le déclencheur, il ne rate pas une miette de l’évolution complexe de la nation qui l’a vu naître. Parmi les travaux les plus emblématiques, on pointe As the Grass Grows, une série sur la génération de ceux que l’on appelle les « born-free ». Ces gamins précaires qui n’ont pas connu l’apartheid accèdent difficilement à la scolarité. Pour cause, comme le raconte l’un d’entre eux, ils n’ont « jamais pris le temps de réfléchir à ce qu’ils avaient envie de devenir« . Le site de l’intéressé n’est pas sans générer de la frustration. Sous l’onglet « Personnal Projects », il n’y a que trois séquences de photographies. Heureusement, parmi elles se trouve A City Refracted qui permet de découvrir Johannesburg « comme vu de l’extérieur ». Un paradoxe: alors qu’il photographie des quartiers à seulement dix minutes de chez lui, Graeme Williams y est perçu comme un étranger -il a dû engager un garde du corps pour poursuivre la réalisation de cette série. Un travail salutaire pour se représenter le monde fragmenté qu’est devenu ce pays marqué au fer rouge de la violence.

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M.V.

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