Giulia andreani

© LES LAVEUSES © GIULIA ANDREANI

Ils ne sont pas si nombreux que cela les « jeunes » artistes qui font le choix de la peinture figurative. À une époque où l’idée prend le pas sur la chose, décider de représenter le réel apparaît comme un manifeste en soi. Parmi les peintres contemporains remarqués du moment, on a envie de mettre l’accent sur Giulia Andreani (1985), artiste italienne qui vit et travaille à Paris. Cette jeune femme a puisé les lignes de force de sa pratique en menant des recherches sur la nouvelle École de Leipzig dont la réputation a été forgée au début des années 2000. À cette époque-là, un cénacle de jeunes peintres est-allemands redonne vie à la figuration. Dans la lignée de ce coup de force, Andreani s’est fixé des contraintes importantes: oeuvres monochromes très souvent exécutées avec les nuances fanées du gris de Payne, recours aux images d’archives, démarche qui consiste à faire de la peinture avec de la photographie (à l’inverse d’un Richter qui recommande de faire de la photographie avec la peinture). Le site de l’intéressée témoigne de cette intéressante odyssée formelle. On aime l’onglet « Sélection » qui présente une série d’aquarelles de manière chronologique. On goûte d’emblée l’atmosphère délicate propre à son univers. On l’approfondit en examinant les toiles reprises sous l’intitulé « Séries ». Tout particulièrement Histoire des pouvoirs, instantanés figés inspirés de documents de presse donnant à voir ceux qui furent les puissants de ce monde. On termine avec « Vues d’expos », qui contextualise les oeuvres de manière très opportune.

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M.V.

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