Duval Timothy

« Help »

Pour le clip de son morceau Slave, Duval Timothy a tourné une vidéo en stop motion. Le pianiste s’est lui-même représenté sous les traits d’une figurine en pâte à modeler, s’animant à côté de celles de Prince et du rappeur Nipsey Hussle. Comme eux, le musicien a dû en effet se battre pour récupérer les masters de ses premiers enregistrements auprès de son ancien label. Avec sa mélodie de piano entêtante, le morceau sample également une interview de Pharrell Williams. La mégastar disserte à son tour sur les relations souvent malsaines entre maisons de disque et artistes- « ok, partner with me, but don’t own me », insiste Williams, résumant le propos de Slave. Le titre n’est pas seulement le principal single de Help, le nouvel album de Duval Timothy. Il est aussi sa charnière -celui autour duquel la plupart des autres morceaux tournent. Il résume également assez bien la trajectoire de son auteur: farouchement indépendante. Si elle est politique, cette liberté revendiquée par Timothy est d’abord et avant tout musicale. Comment classer les aventures sonores du pianiste, sinon en termes d’ambiance -intimiste en l’occurrence, à la fois simple et émouvante. Passant son temps entre Londres et la Sierra Leone où vit une grande partie de sa famille, Duval Timothy n’est pas près de se fixer. Son piano a forcément des accents jazz. Mais il peut aussi rappeler la soul insulaire d’un Frank Ocean ( Like) ou d’un James Blake, ou celle plus collective d’une formation comme Sault ( Next Tomorrow, Fall Again). L’une des plus jolies surprises de ces derniers mois.

Distribué par Carrying Colour.

8

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