Du sang sur la lune

Entre 1924 et 1931, rejeton d’orphelinat rescapé d’errances vagabondes, inspirateur de Chaplin pour La Ruée vers l’or et désormais intransigeant critique de cinéma, Jim Tully publie cinq romans autobiographiques, qu’il baptise Cycle des bas-fonds. Depuis 2016, les éditions du Sonneur militent, en les éditant traduits une année après l’autre, pour les faire enfin découvrir au public francophone, qui peut dorénavant se laisser tenter par ces aventures dingues, narrées avec une inimitable gouaille littéraire -et certifiées vécues. À ce titre, Du sang sur la lune, qui clôt magistralement la série, pourrait presque se suffire à lui-même, tant il brasse chronologiquement toutes les séquences de la vie bien remplie de ce gosse d’immigrés irlandais qui fut tour à tour gamin turbulent, vagabond, garçon de bar ou de cirque, boxeur, ouvrier chaînier… Autour de lui, une galerie de personnages peu recommandables, éminemment aimables pourtant, aux destins souvent tragiques, mais toujours édifiants -avec une mention spéciale à son grand-père, dans le  » gosier osseux » duquel Jim pouvait  » encore entendre, par une nuit calme, le whisky glouglouter. (…) Un vieil homme triste avec un rêve brisé dans la tête et la hantise de la mort au fond du coeur. »

De Jim Tully, éditions du Sonneur, traduit de l’anglais (États-Unis) par Thierry Beauchamp, 320 pages.

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