Disparaître

Disparaître s’ouvre par un suicide: à Paris, dans le 17e arrondissement, une jeune femme saute du sixième étage. Au chapitre suivant, à Nice, on retrouve sur la plage un noyé totalement méconnaissable, dépourvu d’empreintes digitales. Au lecteur de découvrir ce qui relie ces deux morts violentes, secondé par le capitaine Grondin, qui a tiré le gros lot pour la première affaire dans sa nouvelle affectation… Disparaître a pour cadre principal le monde des banques d’affaires, où l’auteur de Je me suis tue, par ailleurs conseiller en entreprise, évolue comme un poisson dans l’eau. Menegaux expose en « senior executive », exploite en « managing director »: développant une approche participative, ses romans noirs rencontrent un bel écho chez les blogueur.euse.s qui saluent une écriture « percutante ». Attention, ici le pigiste descend le pare-soleil avec la mention « critique » et enclenche le deux-tons. Mode opératoire du suspect: une efficacité sidérante pour brosser des scènes parées pour leur adaptation en téléfilm sur France 2, où Menegaux actionne tous les rouages de l’enchaînement inéluctable vers l’irréparable. Dans le jargon: « un roman impossible à lâcher ».

De Mathieu Menegaux, éditions Grasset, 216 pages.

7

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content