Diagonal

« Diagonal »

Débuts inattendus. Parcours improbables. Il y a des artistes comme ça dont on s’étonne de l’histoire. Noir, c’est noir. Diagonal est né sur les cendres d’un groupe de reprises. Un tribute band, Factory, qui s’amusait à faire revivre les grandes heures de Joy Division. Quand leur Ian Curtis a déménagé (si on peut éviter pendaison et destin tragique hein…), Dan Jarvis (guitare), Alex Brumley (guitare) et Chris Detlaff (batterie) ont décidé de poursuivre l’aventure et ont commencé à écrire des chansons. Diagonal vient de Chicago, pas de Manchester, et son nouvel album, le troisième, n’a pas grand-chose à voir avec la cold wave anglaise de la fin des années 70. Il baigne surtout dans le psychédélisme américain, l’esprit Levitation, les divagations électriques de Black Angels et des Warlocks. Diagonal sort sur Little Cloud Records, label psyché de Portland à qui l’on doit, parmi une quarantaine de références, le dernier Cult of Dom Keller et le live enregistré par The Oscillation au… Beursschouwburg. Diagonal est un disque vertigineux. Un album qui tournoie, qui plane, qui tourbillonne, qui hypnotise. Grands fans du Velvet Underground et de Can, amateurs de shoegaze et plus que probablement de psychotropes en tous genres, Silas Mishler et sa bande font péter les guitares (trois en général), déballent tabla, Septavox, clavecin électrique et taishôgoto (« la harpe de Nagoya ») sur neuf titres hallucinogènes qui sentent le bon matos et la calotte express. On entend la voix d’Alex Maas, croit discerner au loin Mark Lanegan ( Serotonin)… Le sextet de l’Illinois signe un petit grand disque de psychédélisme à l’américaine addictif qui colle sur la platine.

Distribué par Little Cloud Records.

8

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