Destroyer

« Have We Met »

Peut-être est-ce son humour à froid? Ou cette voix qui ne peut s’empêcher de suggérer une élégante réserve? Depuis le début, Dan Bejar fait en tout cas beaucoup d’effort pour tenir la pose légèrement dandy. Ce qui a pu avoir parfois pour effet de tenir l’auditeur à distance. Sur son douzième (!) album studio, le Canadien prouve pourtant à quel point son songwriting aigre-doux peut faire des miracles. Piochant dans les synthés new wave ( It Just Doesn’t Happen), ou les basses eighties ( Cue Synthesizer), tentant des rêveries soniques ici métalliques ( The Television Music Supervisor), là plus aériennes ( Have We Met), il se rapproche de plus en plus du statut d’artiste culte qu’il semble secrètement poursuivre.

Distribué par Dead Oceans.

8

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